Tu as ton bac en poche, Parcoursup est (presque) derrière toi – et maintenant, il faut choisir une ville. Pas juste une ville avec une université. Une ville où tu vas vivre, galérer, sortir, réviser, peut-être tomber amoureux·se, sûrement grandir. Alors… où poser tes valises ?
Paris, Lyon, Montpellier, Grenoble ? En bord de mer, à la montagne ou dans une grande métropole ? Chacune a ses charmes, ses contraintes, son ambiance. Ce guide t’aide à y voir plus clair – pas pour choisir à ta place, mais pour te poser les bonnes questions.
5 critères pour mieux choisir ta ville
1. Le coût de la vie : ce que ton budget peut (vraiment) supporter
Spoiler : ce n’est pas qu’une question de loyer.
À Paris, une chambre correcte peut coûter 800 €. À Clermont-Ferrand, tu vis avec 400 €, transport compris. Et un kebab à 4,50 €, ça fait la différence un jeudi soir.
Une récente étude de Diplomeo révèle que le loyer moyen pour un studio étudiant en France s’élève à 559 €, avec de fortes disparités selon les villes. À Paris, le prix moyen atteint 915 €, contre 456 € à Lille et seulement 407 € à Poitiers.
Pour mieux comprendre les types de logements proposés, les démarches à suivre ou les aides disponibles, tu peux consulter le guide officiel de Campus France sur le logement étudiant.
2. L’université : pas que le classement
Tu rêves de la Sorbonne ? OK. Mais si tu passes ta vie à faire 1h30 de RER pour 2h de TD, tu vas vite déchanter.
Certaines grandes écoles brillent dans les classements (Sciences Po, Polytechnique…). D’autres facs – comme Grenoble, Strasbourg ou Rennes – sont moins médiatisées, mais hyper solides dans leurs domaines. Et dans les villes moyennes ? Tu as souvent plus de suivi, moins de stress, plus de proximité.
3. L’ambiance : ce que tu vis en dehors des cours
Toulouse, Lille, Montpellier : si tu veux sortir, rencontrer du monde et sentir l’énergie étudiante, c’est là.
Tu préfères les villes à taille humaine ? Angers, Besançon ou Poitiers sont calmes, vertes et propices à la concentration.
À Grenoble, tu peux passer la matinée en amphi… et l’après-midi sur une piste de ski. Oui, vraiment.
4. Les perspectives : penser à demain sans stresser
Tu veux faire un stage, un job étudiant ou une alternance ?
Les grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux offrent beaucoup d’opportunités, surtout dans la com, le droit, l’ingé, l’IT.
Mais n’oublie pas : dans certaines villes « secondaires », les liens entre fac et entreprises locales sont plus directs. Moins de concurrence, plus de chances de décrocher quelque chose.
5. Les déplacements : vivre sans voiture ?
Paris : pratique, mais fatigant.
Strasbourg, Montpellier ou Dijon : tram et vélo-friendly.
Annecy, Chambéry : petite ville = tu fais tout à pied.
Et si tu veux rentrer chez tes parents le week-end, regarde les connexions TGV.

Tu veux quoi, toi ? Petits profils, grandes villes
Budget serré
- Clermont-Ferrand : loyers bas, vie étudiante active
- Besançon : calme, verte, bien équipée
- Le Mans : économique, surtout pour les filières scientifiques
Carrière en tête
- Paris : réseau énorme, mais rythme intense
- Lyon : dynamique, accessible
- Toulouse : tech & aéronautique, beaucoup d’alternance
Besoin de faire la fête
- Lille : ambiance de dingue, bars partout
- Montpellier : soleil, chill, mais vivante
- Toulouse : étudiante, festive, décontractée
Plutôt labo que boîte de nuit
- Grenoble : campus recherche + plein air
- Rennes : solide en numérique
- Nancy : plus petite, mais très bonne formation
Tu respires mieux en pleine nature
- Annecy : lac, montagnes, calme
- Angers : douce, verte, humaine
- Chambéry : parfaite si tu veux un mix montagne / ville
Un conseil ? N’écoute pas que les classements. Écoute ton ressenti.
Discute avec des étudiant·es, visite si tu peux.
Lis entre les lignes des brochures. Va voir un campus, un soir de semaine.
Observe les gens qui attendent à l’arrêt de tram : est-ce que tu te verrais là, toi aussi, un mardi matin à 8h15 ?Car les études, ce n’est pas que des cours et des examens. C’est un équilibre à trouver, une organisation à construire, des outils à découvrir, des erreurs à faire aussi. Et surtout, un endroit à appeler “chez soi” pour quelques années.